Contre-jour


Je ne résiste pas et, pour une fois, je la fais à l’envers : parler d’un livre avant de l’avoir lu. Certes, mais l’occasion est trop rare pour ne pas être soulignée : je viens de me porter acquéreur du dernier Thomas Pynchon. Le bougre est sans conteste un des écrivains majeurs contemporains. Il est capable de défricher des territoires littéraires ahurissants, comme dans Mason & Dixon par exemple, qui ne ressemble à rien d’autre de ce que j’ai pu lire auparavant (exception faire du Jeu des perles de verres de Hermann Hesse…). Bref, avant de gober ce monstre de 1468 pages (et oui) et de vous en restituer la substantifique moelle, je ne résiste pas à vous donner le ton (page 14, je débute of course) :

En viel habitué de l’aérostat, Pugnax avait également appris, comme le reste de l’équipage, à répondre aux « appels de la nature » en s’exécutant dans la partie sous le vent de la nacelle, causant quelques étonnements parmi les populations terrestres, mais la chose n’était ni fréquente ni assez notoire pour que quiconque aille signaler et encore moins rassembler des témoignages concernant ces agressions scatologiques venues du ciel. Celles-ci étaient plutôt intégrées au folklore, au monde des superstitions voire, si l’on ne craint pas d’étendre la définition, au domaine religieux.

Et bing…

Une Réponse to “Contre-jour”

  1. […] Zak Smith. Ce dernier s’est attaqué à un monstre de la littérature américaine : Thomas Pynchon. Et quand on connaît le bonhomme, et le roman choisit, à savoir L’arc en ciel de la […]

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